« Il y a une haine claire envers Patras que je ne comprends pas. Les tribunaux ne veulent tout simplement pas entendre son cas à cause de l’implication du Tehreek-e-Labbaik Pakistan. »
Patras Masih n’avait que 18 ans quand il a été accusé de blasphème pour une photo qu’il aurait postée en 2018 sur Facebook jugée insultante envers Mahomet, la photo d’un pied marchant sur le dôme d’une mosquée.
Cela fait désormais 4 ans que Patras Masih est en prison. Ses requêtes de remise en liberté ont toutes été rejetées, par la Haute Cour de Lahore comme par la Cour Suprême, le mois dernier.
Son avocate, Aneeqa Maria de The Voice Society, affirme à Morning Star News que le chrétien et ses défenseurs sont confrontés à des préjugés et une discrimination, qu’elle estime « sans précédent » dans sa carrière.
« Il y a une haine claire envers Patras que je ne comprends pas. Les tribunaux ne veulent tout simplement pas entendre son cas à cause de l’implication du Tehreek-e-Labbaik Pakistan. »
Elle affirme prier pour qu’un « juge impartial de la Cour suprême » prenne en charge le cas de Patras.
« J’ai été extrêmement déçue lorsque la Haute Cour de Lahore a catégoriquement refusé de donner une caution à Patras le mois dernier. Le juge a refusé d’écouter mes arguments et m’a carrément ordonné de m’adresser à la Cour suprême. Malgré les menaces, les humiliations et les insultes auxquelles nous avons été confrontés devant les tribunaux dans l’affaire Patras, nous espérons toujours et prions pour que l’affaire Patras soit prise en charge par un juge impartial de la Cour suprême. »
L’organisation Voice Society a engagé l’avocat Saif Ul Malook, notamment connu pour avoir défendu Asia Bibi, pour déposer une requête en liberté sous caution auprès de la Cour suprême pour la libération de Patras Masih.
M.C.